Profitant de la visite du nouveau président français, Emmanuel Macron, à Gao, des jeunes de la ville de Kidal où sont basés des soldats français de l’Opération Barkhane, ont décoré les murs de graffitis hostiles à la présence française dans cette partie du territoire malien. C’est ainsi qu’ils ont qualifié la France de « pays ennemi et soutenant le terrorisme ».
Ils ont écrit sur les murs de la ville des slogans hostiles à la visite du président français et à la présence des forces françaises et internationales. Parmi ces slogans, on pouvait lire « A part devant Dieu, l’Azawad ne se prosternera » ; « pas d’issue pour le président français » ou encore « France dégage, France terrorise nos populations, Barkhane dégage, Barkhane et la minusma symbole du terrorisme ».
Ce, alors que dans certains milieux officiels à Bamako, l’on estime que cette visite du président Macron et si importante vu qu’elle renforce la coopération bilatérale dans de nombreux domaines au premier rang desquels la lutte contre le terrorisme. C’est d’ailleurs l’un des points de similitude entre Emmanuel Macron et son prédécesseur François Hollande.
D’un autre côté, le président Macron a déclaré lors de sa visite : « Nous voulons accélérer dans les opérations de lutte contre le terrorisme. On sait où sont les difficultés principales et ce que nous devons faire. Faisons-le sans barguignere ». Promettant ainsi de poursuivre le travail de son prédécesseur François Hollande dans la lutte contre les groupes radicaux au Sahel.
Il a également précisé vouloir renforcer le partenariat avec l'Allemagne pour la sécurité du Mali et qu'il en avait parlé avec la chancelière Angela Merkel.
Dans le même sillage, le président Macron a annoncé que l’AFD accordera plus de 470 millions d’euros (d’aides) dans les prochaines années pour soutenir les domaines de l’éducation, les infrastructures et la santé dans la région sahélienne. Voyant dans cet effort pour " le meilleur antidote au développement du terrorisme islamiste".
