Bien qu’elles aient été installées dans les régions comme Kidal, Gao et Ménaka, sans incident, les autorités intérimaires ne sont toujours pas opérationnelles. Une situation due à l’insécurité qui domine ces régions.
Les patrouilles mixtes qui doivent assurer leur sécurité ne sont pas encore déployées complètement. S’y ajoute le fait que des individus, s’estimant lésés, pèsent de tout leur poids pour empêcher leur fonctionnement normal. Par ailleurs, le nouveau gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach – proche de la Plateforme – est toujours installé à Gao. Les conditions, sécuritaires notamment, ne permettent pas encore son retour à Kidal. Pour ce faire, il devrait avoir l’aval des ex-rebelles de la CMA.
Outre cet obstacle, il n’y a toujours pas de nouveaux textes qui définissent les domaines de compétence de ces autorités et régissent leurs rapports avec les élus locaux et les gouverneurs de régions. En effet, celles-ci ne dépendent plus de la loi portant modification du code des collectivités adoptée par le parlement en mars 2016 ni de l’Entente signée en juillet 2016 puisque celle-ci a été rendue caduque par la tenue des élections municipales, le 20 novembre dernier. Sans compter que si ces autorités parviennent à être mises en place, çà sera en moins de deux mois puisque les prochaines élections de proximité sont attendues prévues en mai 2017. Alors que les dispositions de l’accord d’Alger y afférentes fixent leur durée de vie entre 18 et 24 mois.
Autant de faits qui prouvent la limite, voire la caducité de certaines dispositions de l’accord d’Alger. D’où la nécessité de les revoir pour assurer un retour définitif de la paix tant recherchée.