L’information a été confirmée par plusieurs sources concordantes, notamment dans le camp des ex-rebelles de la CMA. En effet, un accord a été trouvé afin que le gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ichrach soit installé, dès ce mercredi 23 août, dans ses fonctions. Il faut rappeler que depuis sa nomination à ce poste en février dernier, malgré sa prise de fonction à Gao, ses différentes tentatives d’entrer à Kidal avaient été contrariées.
La dernière en date remonte au mois de mars dernier lorsqu’il avait été empêché d’accéder à la ville afin d’y présiderune réunion préparatoire de la Conférence d’Entente Nationale. C’est ainsi qu’arrivé à bord d’un hélicoptère de la MINUSMA, il n’avait pu franchir les limites du camp de la mission onusienne dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Lui et le maire ont été contraints de rebrousser chemin sur Gao. Leur tort était leur proximité avec GATIA qui est en conflit ouvert avec la CMA dans la région de Kidal.
Il faut rappeler qu’à cette période, les ex-rebelles, qui contrôlent la ville, avaient justifié leur acte par le fait qu’ils n’ont pas été informés de ce déplacement du gouverneur dans la région. De plus, ils estimaient ne pas être concernés par la Conférence d’Entente Nationale qui avait eu lieu du 27 mars au 2 avril dernier. Ce n’est qu’à partir de la deuxième journée qu’ils avaient décidé de prendre le train en marche.
Apparemment, il semble que les ex-rebelles soient revenus à de meilleurs sentiments pour accepter que le gouverneur vienne siéger à Kidal. Toutefois, cette situation ne sera sûrement au goût d’une certaine frange de la société civile de Kidal qui, au cours d’une réunion tenue à l’occasion de la récente visite du chef de la mission des bons offices, l’imam Mahmoud Dicko, a souhaité la nomination d’un gouverneur « neutre ».
Par ailleurs, cette situation pourrait également raviver les tensions puisque les troupes du GATIA voudront sûrement retourner à Kidal pour sécuriser le gouverneur. Ce que la CMA acceptera difficilement d’autant plus qu’elle ne veut plus voir les éléments armés du GATIA dans la ville sans la signature d’un cessez-le-feu. Pour les ex-rebelles si le GATIA doit revenir à Kidal, ce sera seulement dans le cadre du MOC.
Une chose est sûre : des tensions sont à craindre et rien n’indique que l’accalmie relative observée ces derniers jours va perdurer.