C’est à la faveur d’une récente visite effectuée par une délégation de la mission d’appui à la réconciliation que la découverte a été faite. En effet, la ville de Kidal est presque en train de se vider de sa population, notamment la couche juvénile. Ainsi, plusieurs gisements artisanaux d’or sont en cours d’exploitation par des jeunes de la région. Le site concerné par ces activités d’orpaillage est à Gouzar, localité située à quelque 40 kilomètres de Kidal sur la route de Tinessako.
Il nous revient aussi que d’autres localités telles que Talahandak, Egharghar, In-Darsane ou Idiryanane, sont concerné par cette activité. De bonnes sources, les sites d'orpaillage traditionnel fleurissent comme des champignons dans la région.
Ainsi, c’est donc la ruée vers l’or dans la région de Kidal. Dans un message posté sur son compte Facebook, le président de la mission d’appui à la réconciliation, Modibo Kadjoké, avait indiqué que le site de Gouzar n’est « ouvert qu’il y a juste un moi mais accueille déjà des dizaines de jeunes d’une grande diversité ».
Selon ses descriptions, le site se situe sur une distance de près de 250 km. Tous les jours, des jeunes revenus d’Algérie ou de la Libye, munis de matériel d’extraction rudimentaire, s’affairent pour à la recherche de cette pierre précise. D’après les images diffusées sur les réseaux sociaux, ces jeunes ne reviennent pas les mains vides. Au contraire, souvent ce sont plusieurs sacs pouvant contenir 50 kg qui sont remplis. C’est après cette étape que débute le travail de concassage des pierres et celui du filtrage des paillettes d’or.
Très souvent, il arrive que tout le travail sur ce site d’extraction informel soit fait par des enfants dont l’âge ne dépasse pas 10 ans. Pour l’heure, il n’y a encore aucune information par rapport au processus de vente. Notons que ces sites accueillent tous les jours de nouveaux candidats. Parfois, certains y restent pendant plusieurs jours dans l’espoir d’avoir le maximum de pépites avant d’aller en ville. Les mouvements armés qui contrôlent la région savent parfaitement cette situation.
Face à la paupérisation de la population essentiellement due à la difficulté de relance de l’activité économique, cette ruée vers l’or est devenue un business très florissant actuellement à Kidal. D’aucuns estiment qu’il n’est pas exclu qu’il y ait des exploitations à une échelle plus grande avec des moyens plus modernes. C’est peut être là, l’une des causes du prolongement de la crise qui, malgré la signature de l’accord, persiste.