Il semble que les pratiques issues de l’occupation terroriste en 2012 dans le Nord du Mali font leur retour en force. Ainsi, dans certaines zones où l’Etat et ses services continuent de briller par leur absence, d’aucuns imposent leurs propres lois. Cela, pour la simple raison qu’ils détiennent des armes.
Ainsi, à Taghlit, localité située à 20 km au Nord d’Aguelhock, dans la région de Kidal, un couple soupçonné d’adultère a été lapidé à mort par des hommes armés proches des milieux terroristes. Les faits se sont produits, ce dimanche 16 mai. On reproche au couple d’avoir eu un enfant en dehors des liens du mariage.
Le même cas a eu lieu à Tenenkou, dans la région de Mopti. Ces pratiques ont été exposées à la place publique afin de heurter davantage l’opinion. Dans les deux cas, aucune force n’est intervenue pour empêcher ces assassinats. Ainsi, il faut reconnaitre que le terrorisme gagne du terrain. Bien que l’accord n’ait pas pour vocation de lutter contre le terrorisme, mais le grand retard enregistré dans la mise en œuvre de ses dispositions, notamment celles concernant ses volets sécuritaires, n’a fait que renforcer davantage le phénomène.