Au moins une dizaine de personnes ont été tués et d’autres ont été blessées suite aux affrontements violents ayant opposé, hier mardi 11 juillet, les éléments du GATIA à ceux de la CMA, à Adjo, localité située à environ 70 km au nord-ouest de Kidal. Des combats, rappelons-le, qui se sont poursuivis jusqu’à la sortie d’Anefis, localité située à environ 110 kilomètres au sud de Kidal. C’était d’ailleurs là l’un des points stratégiques qui était sous le contrôle du GATIA et ses alliés, depuis le 17 août 2015, à la suite de combats avec les ex-rebelles. Désormais, cette localité est actuellement occupée par les ex-rebelles de la CMA.
Selon une source de la CMA qui s’est confiée à nous, les ex-rebelles déplorent au moins deux morts et cinq autres blessés des suites de ces combats qui se sont déroulés toute la journée du mardi. Ils ont aussi affirmé avoir capturé 9 combattants du GATIA et récupéré une dizaine de véhicule.
Quant aux GATIA, ses responsables ont déploré la mort de sept combattants. Certains observateurs expliquent cette déroute du GATIA par le fait qu’il n’a pas été soutenu par les combattants d’autres mouvements de la Plateforme, notamment le MAA et la CMFPR. Ce, contrairement à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dont les combattants affichaient une unité.
Signalons qu’au lendemain de ces affrontements, l’Aménokal de la tribu des Ifoghas, Mohamed Ag Intalla a lancé un appel pressant à la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) en vue de « prendre toutes les dispositions pour sécuriser toutes les communautés sans exclusif et leur apporter toute l’assistance nécessaire et les appuis pour soulager leurs souffrances ».
Cette situation va davantage compromettre la bonne mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation qui connait déjà un grand retard plus de deux ans après la signature.