Suite au cambriolage de ses locaux à Kidal, hier dimanche, vers 4 heures du matin, par des inconnus, la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a décidé de suspendre temporairement ses activités dans la région de Kidal jusqu'à nouvel ordre.
« Considérant qu'il s'agit du deuxième cambriolage en moins de 3 mois, nous pensons qu'il s'agit d'un problème général de sécurité dans l'environnement de Kidal. Décision a donc été prise de suspendre temporairement toutes les activités de la sous-délégation de Kidal. Cette décision ne touche pas les activités urgentes, notamment à l'hôpital, car une suspension à ce niveau aurait de graves conséquences humanitaires », a déclaré Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR au Mali.
Malheureusement, le CICR demeure l'une des rares organisations présentes sur place et à fournir une assistance humanitaire dans cette région de Kidal. Une situation qui risque d’affecter gravement la population qui manque de tout. De quoi faire craindre une nouvelle crise humanitaire dans cette région où l’Etat n’est toujours pas présent du fait des groupes armés rebelles.
Même le gouverneur de région, Sidi Mohamed Ichrach nommé le 17 février dernier n’arrive pas à regagner son poste et se trouve toujours en exil à Gao. Ce qui rend encore plus complexe la situation de cette région où certaines populations sont dans le dénuement le plus total. Il convient de signaler qu’avec la reprise des enlèvements d’Occidentaux dans la région, le CICR n’envoie plus des expatriés sur place et travaille notamment avec un personnel local pour éviter les risques.