La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Kidal : Le gouverneur Sidi Mohamed Ichrach est enfin arrivé dans sa région

Par kibaru

Comme nous vous l’annoncions hier, le gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ichrach est bien arrivé dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Embarqué à bord d’un hélicoptère de la MINUSMA, c’est aux environs de 14 heures passées qu’il a foulé le sol de Kidal. Contrairement aux fois précédentes, il a été bien accueilli par les personnalités locales, notamment ceux de la CMA et la population. Une avancée majeure dans la mise en œuvre de l’accord puisque sa venue devraient accélérer le déploiement de l’armée malienne dans le cadre du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC).

La CMA a donc tenu parole. En effet, depuis ce mercredi 23 août, le gouverneur Sidi Mohamed Ichrach est à Kidal. Pour la première fois, sa venue n’a pas été perturbée. Selon nos informations, il restera dans la ville au moins jusqu’au vendredi 25 août. Au cours de son séjour, il prendra contact avec différentes parties notamment les actuels maîtres que sont les ex-rebelles de la CMA. La société civile ne sera également pas en marge de cette visite qu’on peut qualifier d’historique.

S’y ajoutent les membres des autorités intérimaires ainsi que la chefferie religieuse et traditionnelle. Il aura également une séance de travail avec la MINUSMA et probablement Barkhane.

Rappelons que ce séjour du gouverneur à Kidal a été rendu possible par la conclusion récente d’un accord entre la CMA et la Plateforme, prévoyant un cessez-le-feu et un gèle des positions.

Cette visite devrait donc préluder au redéploiement effectif de l’administration, sans doute au début du mois de septembre prochain. Ce n’est pas tout. Il semble aussi que les éléments de l’armée malienne devant participer au MOC devront bientôt rejoindre la capitale de l’Adrar des Ifoghas. A noter que c’est la toute première fois que le gouverneur foule le sol kidalois sans aucune contrainte. Ce, depuis sa nomination intervenue lors du Conseil des ministres du 17 février dernier.

Reste à espérer que cette nouvelle situation soit le déclic permettant d’amorcer un véritable processus de réconciliation en vue d’une accélération de la mise en œuvre de l’accord qui a déjà enregistré un grand retard.