La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Kidal : les groupes armés s’accusent mutuellement de voler un groupe électrogène

Par kibaru

Depuis quelques jours, la localité d’Inkhalil, dans la région de Kidal frontalière à l’Algérie, l’accès à l’électricité est devenu un véritable parcours du combattant. Pour cause, le groupe électrogène qui devait alimenter plusieurs services a été dérobé.

Bien qu’on ignore, les vrais auteurs de cet acte, ce groupe a pourtant été retrouvé aux mains des éléments du GATIA. Selon les responsables de ce mouvement de la Plateforme, ce sont les ex-rebelles de la CMA qui l’avaient enlevé. C’est là que des poursuites ont été engagées contre eux et ils ont fui en le laissant sur place.

Ce que démentent les ex-rebelles qui soutiennent que ce groupe appartenant à la MINUSMA a été volé par le GATIA. Lorsqu’il a été retrouvé, les éléments de ce mouvement n’avaient d’autre choix que de l’exposer comme un trophée de guerre pour montrer que ce sont eux qui ont réussi à mettre la main dessus.

Joint par nos soins, un membre de la cellule de communication de la MINUSMA a affirmé que ce groupe électrogène ne leur appartenait pas. Il a également précisé que des recherches sont en cours pour déterminer à qui appartient exactement ce groupe.

En tout état cause, cette situation montre la difficulté de remettre les projets en marche dans ces zones souvent enclavées. S’y ajoute le fait que des bandes armées sèment la terreur auprès des populations et s’attaquent au matériel concourant à l’accès des populations aux services sociaux de base. Ce qui montre l’urgence d’accélérer la mise en œuvre de certaines dispositions de la mise en œuvre de l’accord telles que celles relatives à la sécurité avec le démarrage des patrouilles mixtes pour espérer mettre un terme à ces actes. Cependant, vu la guerre d’intérêt et de positionnement à laquelle se livrent ces groupes armés rivaux, il sera difficile de réaliser cette paix tant recherchée comme une lettre à la poste. Une situation favorisée par l’absence de mécanisme de sanctions contre les « empêcheurs de tourner en rond ».