Comme on pouvait s’en douter le « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM) a revendiqué l’attaque, du 24 février dernier, perpétrée contre le centre d’instruction militaire, Boubacar Sada Sy de Koulikoro. Un centre qui abrite aussi la mission de l’Union européenne qui forme les militaires maliens.
Parmi les victimes de cette attaque, on note un kamikaze, un civil du nom de Mamadou Sanogo. On compte aussi des blessés à savoir les deux sentinelles le Caporal Sidiki DAOU et le Soldat de 1ère Classe Yacouba TANGARA. A en croire les sources, c’est vers 4 heures du matin que l’explosion a eu lieu. La façade d’entrée du centre a été complètement endommagée. Le véhicule piégé a également été endommagé, même si certaines parties n’ont pas été détruites comme c’est le cas dans ce genre d’attaque.
Dans leur communiqué, le JNIM est resté très évasif évoquant « plusieurs morts et des blessés parmi les soldats des forces de l’Union européenne ». Par ailleurs, il fait tout simplement savoir que l’attaque a nécessité l’intervention de deux véhicules piégés et six éléments qui ont infiltré le centre avant de se retirer.
Pourtant, ce qui a été vu sur le terrain après l’attaque est loin de la scène décrite dans le communiqué. C’est pratiquement la même chose que l’attaque survenue le 9 février dernier où le JNIM évoquait l’explosion d’un véhicule piégé à Tombouctou tuant cinq soldats français alors que c’est le kamikaze seul qui a été tué après les frappes de l’aviation de Barkhane. Notons que depuis ces derniers plusieurs localités de la région de Koulikoro, comme Banamba ont été la cible d’attaques obligeant des écoles à fermer. Mais c’est la toute première fois que la ville de Koulikoro, située à 60 km de la capitale malienne (Bamako), est directement visée.