La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

La 9e session du Comité de suivi de l’accord reporté pour les 3 et 4 juin prochain

Par kibaru

Initialement prévus les 30 et 31 mai, les travaux de la neuvième session du Comité de suivi de l’accord (CSA) ont été reportés du 3 au 4 juin prochain. L’annonce a été officialisée aujourd’hui par une source proche du dossier. La raison de ce report c’est que les différentes parties sont toujours en consultation auprès du chef de file de la médiation, l’Algérie.

Selon une source digne de foi, Alger souhaite que lors de la prochaine session du CSA, des avancées significatives soient observées dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord. En clair, les attentes exprimées par les mouvements armés quant à l’installation des autorités intérimaires doivent être prises en charge par le gouvernement à travers des propositions concrètes.

Il faut rappeler que ce dernier est reproché de tergiverser dans l’application de cette disposition de l’accord nécessaire au redéploiement de l’administration malienne, au retour des services sociaux de base ainsi que la sécurité des personnes et des biens dans plusieurs localités du nord du pays qui échappent à tout contrôle. Un vide qui a cédé la place à une recrudescence des attaques terroristes et d’autres actes de banditisme commis contre la population locale, l’armée et les forces internationales. Notons que cette question de la mise en place des autorités intérimaires est selon les mouvements armés un préalable au cantonnement et à la démobilisation des combattants. Ils accusent le gouvernement de revenir sur ses engageants par le rejet d’une convention subsidiaire paraphée par toutes les parties et son remplacement par un autre document non consensuel. Une situation qui avait poussé ces mouvements armés à décider de suspendre leur participation au sous-comité politico-institutionnelle en attendant que le gouvernement fasse preuve de bonne foi.  Alors que pour celui-ci, il s’agit tout simplement d’une mauvaise lecture faite par les mouvements armés.

C’est donc en raison de cette cacophonie provoquant la lenteur dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali plus d’un an après sa signature, qu’Alger a décidé de convoquer toutes les parties afin de remettre les pendules à l’heure et rappeler tout le monde à ses responsabilités. Cela, en espérant qu’au sortir de ces consultations, le processus de paix sera de nouveau en marche au Mali. En tout cas, l’heure est très grave, car ce retard dans l’application de l’accord a rendu la situation sécuritaire notamment encore plus compliquée qu’elle ne l’était en 2012. C’est ce qui explique donc le léger report des travaux du comité de suivi qui sont programmés les 3 et 4 juin prochain. Avant cela, ce sera au tour des autres sous-comités de se réunir les 1er et 2 juin prochain. Reste à espérer que d’ici là, les lignes bougeront à Alger et que chaque partie acceptera des concessions.