Dès le lancement, au Mali, de l’opération Serval, en janvier 2013, la Belgique avait mis à la disposition des forces françaises deux hélicoptères médicalisés de type Agusta A-109. Puis, quelques semaines plus tard, au moment de trouver les moyens nécessaires à la mission de l’Union européenne destinée à former les soldats de l’armée malienne (EUTM Mali), le gouvernement belge se fit tirer l’oreille pour maintenir ces appareils, alors basés à Sévaré. Et cela, pour des raisons budgétaires.
Finalement, les deux Agusta A-109 restèrent au Mali jusqu’au mois de juillet 2013, après avoir été relevés par autant d’hélicoptères fournis par la société privée sud-africaine Starlite Aviation.
Quatre ans plus tard, et alors que deux généraux belges sont à la tête de l’EUTM Mali et de la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), Bruxelles envisage d’envoyer à nouveau deux hélicoptères. Mais cette fois, il s’agira de deux NH-90 TTH Caïman, dont ce sera le premier déploiement opérationnel sous les couleurs de Belgique.
En avril, peu avant l’entrée en fonction du général Jean-Paul Deconnick à la tête de la MINUSMA, le ministre belge de la Défense, Steve Vandeput, avait estimé que, la « région du Sahel étant parmi l’une des régions les plus fragiles du monde », il était « indispensable » pour l’UE et les pays européens de « continuer de jouer un rôle dans la stabilisation de la région. »
Pour le moment, aucune décision définitive n’a été prise. Mais concrètement, ces deux NH-90 seraient mis à la disposition de la MINUSMA entre mars et juillet 2018. Leur rôle sera de remplacer ponctuellement les hélicoptères du même type déployés à Gao par la Bundeswehr.
Au regard des moyens de la Belgique, cet effort est important. La composante « air » de la défense belge ne compte en effet que 8 hélicoptères NH-90, dont 4 en version TTH et 4 en version NFH (pour les opérations maritimes).
Ces 4 NH-90 TTH appartiennent à la 18e Escadrille, basée à Beauvechain. Cette dernière a obtenu sa capacité opérationnelle initiale avec ce type d’hélicoptère au printemps 2015. D’après l’agence Belga, la pleine capacité opérationnelle (FOC) devrait justement être atteinte d’ici la fin de l’année 2018, après « l’intégration et la validation des derniers systèmes de guerre électronique ».
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