Comme annoncé, les travaux de la Conférence d’Entente nationale ont été ouverts, ce lundi 27 mars, au palais de la culture Amadou Hampâté Bah de Bamako, sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
La rencontre a enregistré la participation d’une importante délégation des mouvements de la Plateforme. Il y avait entre autres, des représentants du MPSA, de la CMFPR, du FPA, du MAA, du GATIA, etc. A noter que les mouvements de la Plateforme avaient déjà confirmé leur participation à cette rencontre après avoir reçu de la part du gouvernement l’acceptation de toutes ses doléances. Lesquelles visaient entre autres, à consacrer les journées du 27 mars jusqu’au 2 avril, pour des concertations afin de mettre en place des groupes qui vont se pencher sur les grandes thématiques. Une fois ce travail terminé, les participants retourneront pour des consultations à la base. Ce n’est qu’à partir de là que la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation sera élaborée.
Quant à la CMA, ses leaders ont boycotté les travaux faute de compromis avec la partie gouvernementale. Les ex-rebelles voulaient un engagement formel que cette rencontre ne se déroulera pas dans le schéma déjà établi par le gouvernement. Pourtant, quelques jours auparavant, ces deux regroupements de mouvements avaient décidé de ne pas prendre part aux travaux protestant contre leur exclusion des rencontres préparatoires ainsi que dans l’élaboration des termes de référence.
Une situation qui intervient au moment où une importante délégation de la CMA composée du secrétaire général du MAA, Sidi Brahim Ould Sidatt et un représentant du HCUA en la personne de Radwane Ag Barhi est aux Etats-Unis depuis hier pour participer à un forum organisé par une ONG non gouvernementale. De sources dignes de foi, le Secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Cherif n’a pas pu se rendre à New-York faute de visa. Il est resté bloqué dans la capitale burkinabé, Ouagadougou.
Il convient de noter que l’ouverture des travaux a également vu la participation de plusieurs personnalités telles que le Premier ministre, Modibo Kéïta, certains de ses prédécesseurs, de nouveaux comme d’anciens ministres, de présidents d’institutions, de gouverneurs de régions… A signaler que le gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach est venu avec une trentaine de personnes qui représentaient la société civile de Kidal.