Avec la nouvelle politique d’Emmanuel Macron, la France insuffle un vent de renouveau sur ses relations avec le continent africain. Dans une récente tournée africaine, le président français a annoncé vouloir investir un milliard d’euros dans les PME africaines.
Par l’annonce de cet investissement à grande échelle, la France veut affirmer sa place dans la course à la “terre promise” que représente l’Afrique.
Ce milliard d’investissement est réparti comme suit :
- 750 millions d’euros pour Proparco, filiale de l’Agence Française de Développement chargée du secteur privé, qui seront utilisés pour investir en capital dans des PME africaines sur la période 2018-2022.
- 120 millions d’euros injectés dans un deuxième fonds FISEA (Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique). Le FISEA est un fonds détenu par l’AFD et conseillé par Proparco qui a pour vocation de prendre des participations relativement risquées dans les pays instables et les secteurs traditionnellement délaissés par les investisseurs.
- 60 millions d’euros par Averroès Finance IV, sponsorisé par l’AFD et BPIfrance. Averroès Finance IV est un fonds de fonds avec une taille visée de 150 millions d’euros. L’objectif d’Averroès Finance IV est d’investir dans des fonds performants qui opèrent dans des pays distincts, de manière à couvrir l’intégralité du continent africain.
- 33 millions d’euros pour le fonds franco-africain alimenté par l’AFD et BPIfrance et géré par AfricInvest.
- 15 millions d’euros pour la création d’une facilité de financement à investir exclusivement dans le domaine de l’économie numérique.
Pour les investisseurs étrangers, l’Afrique est rentable
Seuls les 15 millions de la facilité de financement seront destinés aux petites entreprises ainsi qu’aux start-up africaines. Encore une fois, l’excédent ira dans le portefeuille des multinationales et grosses sociétés françaises et internationales basées en Afrique. En 10 ans, plusieurs centaines de fonds d’investissement ont vu le jour, levant près de 14,5 milliards de dollars en 2008 et 2014.
Le potentiel économique de l’Afrique reste inexploité et ce qui profite aux investisseurs externes reste encore inaccessible à la population, ne profitant qu’à une minorité pas forcément africaine qui s’enrichit dans des proportions démesurées.
byusmedia