A l’issue du Conseil des Ministres extraordinaire de ce vendredi 10 mars 2017, il a été procédé à la nomination des membres de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement illicite. Cette structure indépendante a pour mission, entre autres :
d’améliorer la coopération et la concertation des autoritésü nationales chargées de la lutte contre l’enrichissement illicite ;
d’exploiterü les déclarations de biens déposées par les fonctionnaires qui y sont assujettis;
de réaliser des études périodiques sur l’évolution des techniques utilisées aux fins d’enrichissement illicite ;ü
de recevoir des dénonciationsü formulées par les citoyens pour des faits d’enrichissement illicite ;
de dénoncer à la justice les faits d’enrichissementü illicite ;
de coordonner, au niveau national et international, la mise en œuvreü des politiques, instruments et moyens de prévention et de répression de l’enrichissement illicite.
Cette décision est la traduction concrète de la volonté des plus hautes autorités nationales d’asseoir et de consolider la transparence dans la vie publique et de renforcer la lutte contre l’impunité.
L’office central contribuera à mettre en lumière la valeur Intégrité dans la gestion des ressources publiques. La nomination de ses membres marque le démarrage, dès à présent, de la déclaration de patrimoine à l’égard de tous les assujettis.
L’opérationnalisation de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement illicite interviendra très bientôt. Ce n’est plus qu’une question de jours.
L’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite sera présidé par Monsieur Moumouni GUINDO, magistrat, présentement Secrétaire Général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Cet outil vient s’ajouter à la longue liste des organes de répression contre la corruption déjà existant dans le pays, mais qui n’ont pas encore fait leur preuve. En tout cas, il y a beaucoup d’attentes, reste à savoir si elles seront comblées par cette nouvelle structure.