La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Le bilan de l’attaque terroriste contre le camp de Nampala dévoilé par les commanditaires

Par kibaru

A un peu moins de dix jours après l’attaque meurtrière contre le camp de Nampala – mardi 19 juillet – le mouvement terroriste Ançar Dine du Macina a publié un nouveau communiqué. Il y livre les détails de l’opération qui a coûté la vie à 17 soldats maliens et blessé une trentaine d’autres de sources officielles.

Selon les statistiques de ce mouvement terroriste, cette attaque a tué plus de vingt militaires. Il déplore également la mort de quatre de ses éléments tués lors des combats sans donner de détails sur leur identité. Ce qui confirme les propos de certains habitants de la ville qui affirmaient, au lendemain de cette attaque, avoir aperçu les terroristes en train de retirer des corps de leurs éléments.

Toutefois, contrairement au premier communiqué publié par ce mouvement pour revendiquer l’attaque, aucune présence d’otages militaires n’a été signalée.

S’agissant du matériel militaire saisi, le mouvement évoque quarante (40) kalachnikovs, cinq (05) mitrailleuses 12,7, cinq (05) véhicules équipés d'armes lourdes, et cinq (05) mitrailleuses BK et de nombreuses caisses de munitions. Le mouvement fait état de plusieurs armes détruites et du saccage du camp avant leur retrait.

Cette attaque constitue l’une des plus meurtrières jamais réalisées contre les militaires depuis le début du processus de paix. Et c’est la seconde fois que cette base avancée de l’armée malienne subit un tel revers après celui de janvier 2015. Il faut noter que ce camp souffrait de nombreux dysfonctionnements. Ce qui le rendait très vulnérable. Ainsi, il semble qu’aucune disposition n’ait été prise pour le renforcer après l’attaque terroriste survenue en janvier 2015. Aussi, il y a eu une absence avérée de dispositif sécuritaire autour du camp et une défaillance totale des renseignements militaires. Sinon comment comprendre l’entrée dans la ville d’une quarantaine de véhicules armés sans que le camp n’ait été alerté ? Cette confiance doit être restaurée afin que la population participe à la sécurisation de la ville.

Autre fait important à signaler, c’est qu’à travers les armes que les terroristes affirment avoir saisi dans ce camp, il apparait qu’il ne souffrait pas d’un manque de matériel. Toute chose qui vient contredire certaines versions officielles qui soutiennent l’absence de matériels dans les camps de l’armée. Il est donc nécessaire de tirer les leçons de cette déconvenue, situer les responsabilités et prendre les sanctions pour que l’armée malienne ne puisse plus continuer à approvisionner les ennemis de la nation en armes et en munitions.