Le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans – une coalition de plusieurs mouvements terroristes opérant au Mali sous la direction d’Iyad Ag Ghali – a revendiqué l’attaque ayant tué un soldat français de l’Opération Barkhane, le mercredi 5 avril dernier, près de la frontière burkinabé.
Dans son communiqué de revendication, le groupe a déclaré avoir exécuté une double opération contre l’armée française avant de confirmer des morts et des blessés dans les rangs des soldats français dans la zone de Douentza, dont certaines localités sont situées près de la frontière maliano-burkinabé.
Dans le communiqué, il a livré les détails de cette opération. Laquelle s’est produite vers 16 h 30, lorsqu’un véhicule blindé léger engagé dans cette opération a subi une attaque par un engin explosif. L’explosion a blessé légèrement deux soldats qui ont été immédiatement secourus par les équipes médicales de la force. Puis, le détachement de génie a été déployé pour prendre les mesures de sauvegarde, à la suite de l’explosion, et permettre la reprise de l’opération. C’est pendant ce travail que le détachement a été pris à partie par des tirs directs, touchant mortellement le caporal-chef Julien Barbé. Une version d’ailleurs confirmée par le ministère français de la Défense. Le communiqué précise aussi que les assaillants se sont retirés sans subir de perte.
Il convient de préciser que les soldats de la force “Barkhane” participaient depuis le 27 mars aux côtés de leurs partenaires maliens et burkinabés à une opération militaire conjointe tripartite dans la zone frontalière située au sud de Hombori, à 200 kilomètres au sud-ouest de Gao. Cette attaque qui a coûté la vie au caporal-chef Julien Barbé, appartenant au 6e régiment de génie d’Angers, porte à 19 le nombre de soldats français tués dans la région depuis 2013. Elle est intervenue à moins de 24 heures de la visite effectuée au Mali par le chef de la diplomatie française, Jean Marc Ayrault en compagnie de son homologue allemand
« A Gao, demain, avec mon homologue allemand, Sigmar Gabriel, je rendrai hommage à ce soldat qui a fait le sacrifice de sa vie dans un combat essentiel pour la paix et la sécurité du Mali et de toute la région et, au-delà, pour notre propre sécurité », a déclaré Jean-Marc Ayrault dans un communiqué.