Au Mali, le Conseil des ministres a adopté, le 5 octobre, les décrets de convocation du collège électoral pour le 17 décembre prochain. Trois types de scrutin locaux et régionaux doivent se dérouler à cette date. Qui va voter et pur quel type d’élections ? Joint par RFI, Tieman Hubert Coulibaly, ministre malien de l'Administration territoriale, nous donne les explications.
Ce sont plusieurs scrutins locaux et régionaux qui sont prévus se tenir le 17 décembre. Elections communales, élections locales et élections régionales... Tieman Hubert Coulibaly, ministre de l'Administration territoriale, détaille l’organisation de ces élections.
« Il s’agit d’élections communales partielles dans 59 communes où le vote n’a pas pu se tenir, en novembre 2016, notamment pour des raisons de sécurité. Il y aura des élections locales pour élire les conseillers de cercle et des élections régionales pour les conseillers régionaux », a-t-il indiqué.
Tieman Hubert Coulibaly précise également que, cette année, l’élection des conseillers de cercle et celle des conseillers régionaux se feront au suffrage universel direct « comme cela a été prescrit par tous les aménagements institutionnels et administratifs, consécutifs à la signature de l’accord et aux assises sur la décentralisation depuis 2014 », a-t-il souligné.
Les régions de Ménaka et de Taoudéni, dans le nord du Mali, ne participeront pas à ces élections car « elles ont été rendues opérationnelles, il n’y a pas très longtemps et le processus de création de l’ensemble des collectivités territoriales, dans ces deux régions, est en cours du point de vue administratif et règlementaire », a ajouté le ministre de l’Administration territoriale.
Le vote dans les régions sensibles du nord et du centre
Lors des dernières élections communales, le plus grand nombre de communes qui ont connu des perturbations se trouve dans la région de Tombouctou qui compte 22 communes et dans la région de Mopti qui en compte 16.
Tieman Hubert Coulibaly se veut rassurant et affiche la détermination desautorités à faire en sorte que les élections puissent, cette fois, se tenir dans ces localités sensibles du nord et du centre du pays.
« Les forces de sécurité seront mobilisées afin de sécuriser le scrutin dans ces régions-là. Et vous savez, nous avons établi une cartographie des risques liés aux prochains scrutins. Dans nos analyses, il y a à peu près 64 communes qui pourraient être perturbées. Vous savez, le Mali compte 703 communes. Aujourd’hui, les élections c’est une obligation légale. Tout le monde parle du risque sécuritaire. Est-ce que nous allons donner raison aux terroristes en décidant nous-mêmes de nous asseoir sur nos élections parce que nous estimons qu’il y a menace ? Non. Le gouvernement va continuer à organiser partout où les élections doivent être organisées. Et si, ma foi, nous avons des entraves, eh bien nous recommencerons jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’entraves », a conclu Tieman Hubert Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale.
RFI