Le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans – coalition de mouvements terroristes opérant au Sahel sous la direction de Iyad Ag Ghali – a proféré des menaces à l’encontre du chef d’Etat-major du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) le Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed et ses collaborateurs. Selon des tracts distribués au marché hebdomadaire de Zouera, localité située à environ 200 kilomètres au nord-est de Tombouctou, dont la rédaction arabe du site www.kibaru.ml a reçu une copie, il est écrit que la « Jamaât Nasr Al-Islam wal Mouslimine n’est pas en guerre contre la tribu des Kel antassar comme le prétendent certains, mais lutte contre le Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed et ses collaborateurs ». En fait, ce groupe terroriste lui reproche d’«exécuter un agenda étranger qui va à l’encontre de l’Islam et des Musulmans à n’importe quel prix ».
Il convient de préciser que le Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed et ses hommes ont mené des combats violents auparavant contre ces groupes terroristes. Le dernier en date remonte à quelques mois, dans la localité de Farach, située à environ 65 km au nord-ouest de Goundam, où au moins un terroriste a été tué et d’autres blessés. Le CJA a également déploré quelques victimes dans les rangs des hommes du Colonel Abass.
Ce dernier avait annoncé sur les ondes de la Voix de l’Amérique sa lutte sans merci contre les terroristes mettant en exergue les succès dans ce domaine. Apparemment, la réponse de ces derniers ne s’est pas faite attendre puisqu’ils ont mené une attaque meurtrière contre un poste du CJA à Gargando, localité située à environ 150 km à l’Ouest de Goundam, le samedi 8 avril dernier, qui a coûté la vie à six éléments de mouvements parmi lesquels des cadres civils et militaires.
Cette situation intervient alors qu’on assiste à un retour en force des terroristes dans la région de Tombouctou. D’ailleurs, des mouvements ont été récemment signalés dans plusieurs endroits. Malheureusement, ni les soldats maliens encore moins les forces étrangères ne s’aventurent dans ces zones où les populations sont à la merci de ces groupes terroristes.