Les patrouilles mixtes pour la fin du mois : Plus de 40 véhicules militaires à Gao

Par kibaru

Apparemment, les parties veulent aller très vite dans la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ainsi, les dispositions sécuritaires de ce document prévoient outre la construction des sites de cantonnement qui a déjà démarré, le lancement des patrouilles mixtes composées des militaires maliens, des éléments des mouvements de la Plateforme et de la CMA.

C’est dans ce cadre qu'une quarantaine de véhicules ont été livrés, vendredi dernier, au Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) qui regroupe les différentes parties à l'accord. Selon nos sources, ils ont même été acheminés à Gao. D'après un communiqué de la MINUSMA, les premières patrouilles mixtes seront lancées en fin de ce mois. Notons que la veille, c'est un lot d'équipements composé de bureaux et de systèmes informatiques d'un montant de 25 millions F CFA, dont un apport du Royaume de Luxembourg et une donation du contingent bangladais de la MINUSMA, qui a été remis à cette structure. Il s'agit là donc d'une première étape vers l'implication de ces parties dans la sécurisation de la partie septentrionale du Mali.

Rappelons que le rôle du MOC est de planifier et de conduire des patrouilles mixtes incluant des éléments des forces armées et de sécurité maliennes et ceux de la Coordination (CMA) et de la Plateforme avec, si nécessaire et si possible, l'appui de la MINUSMA et des forces internationales en présence. De même qu'il planifie et coordonne les actions et mouvements des combattants pour toute la durée du processus de cantonnement.
Cependant, certaines voix, même au sein des mouvements armés signataires, s'élèvent pour dénoncer sa composition. Pour celles-ci, il est inconcevable que les militaires autorisés à être déployés soient au même nombre que les combattants issus des mouvements armés. Pour notre source, il s'agit de la défense nationale, donc une mission régalienne par excellence de l'Etat.

De ce fait, c'est à lui d'avoir le plus de militaires. Cette source ne veut pas que l'Etat soit considéré comme une simple partie à l'accord, mais le premier artisan de la mise en œuvre des dispositions de ce document. Sans cela,  estime-t-elle,   la situation d'incertitude actuelle va encore perdurer. Reste à savoir si cette crainte sera prise en compte par ceux en charge du suivi de la mise en œuvre de l'accord.