La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Les travaux de la 10e session du Comité de Suivi se terminent sur des promesses

Par kibaru

Les travaux de la 10e session du Comité de Suivi de l’Accord ont pris fin hier. La réunion a été marquée par la dégradation de la situation sécuritaire à Kidal où, pour la première fois, l’on a assisté à une violation du cessez-le-feu, avec des combats meurtriers ayant opposé la CMA au GATIA. Outre la situation à Kidal, cette réunion a également permis aux parties de se pencher sur le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) et les autorités intérimaires.

Ainsi, l’on retiendra l’accord de principe des différentes parties (gouvernement, CMA et Plateforme) d’aller à un « DDR-intégration accélérée ». Il ne reste donc qu’à attendre la définition des critères par la Commission d’intégration pour appliquer cette mesure. Dans le même cadre, il convient de noter que la MINUSMA a promis de mettre à la disposition des combattants des mouvements 8 sites de cantonnement à partir du 15 août prochain. S’agissant des patrouilles mixtes, elles devraient commencer à Gao avec un bataillon de 600 hommes (200 pour l’armée, 200 pour la CMA et 200 pour la Plateforme) à partir du 15 août prochain. Puis suivront les régions de Kidal et Tombouctou. La communauté internationale a été sollicitée pour accompagner l’équipement et la prise en charge des bataillons de Tombouctou et Kidal.

Concernant les autorités intérimaires, il reste encore à définir le financement des missions de sensibilisation que doivent effectuer à cet effet, la CMA et la Plateforme. Il a été demandé aux trois parties (gouvernement, CMA et Plateforme) de convenir d’un calendrier consensuel fixant des missions tripartites de concertation et d’information ainsi que la désignation et la nomination des personnes devant intégrer lesdites autorités.

Toutefois, le point relatif à la situation à Kidal a été confié à l’Algérie, chef de file de la médiation qui doit mener des concertations séparément afin de trancher cette question, devenue une véritable épine dans le pied du processus de paix. Rendez-vous est donc pris pour la 11e session du comité de suivi de l’Accord. Espérons que d'ici là, des événements similaires à ceux survenus à Kidal ne viendront pas bousculer le programme. Il convient également d’indiquer que certains leaders de mouvements n’ont pas caché leur déception sur la lenteur constatée du processus de paix qui avance à pas de tortue alors que sur le terrain, les rapports entre les mouvements armés, et par extension les communautés se crispent.