L’information vient de nous parvenir. Les trois principaux mouvements de la CMA à savoir le MNLA, le HCUA et le MAA ont finalement accepté de se joindre aux discussions ouvertes aujourd’hui, dans le cadre de la conférence d’entente nationale. Ainsi, dès demain mardi, leurs représentants prendront part aux travaux aux côtés d’autres mouvements de la Plateforme ainsi que ceux de l’Entente de Bamako.
Ce retour à la table du dialogue a été rendu possible grâce aux efforts du Haut représentant du Président de la République pour l’accord et l’équipe de la médiation internationale. Il convient de rappeler que la CMA avait boycotté cette rencontre sous prétexte qu’elle n’a pas été associée à son organisation ni à l’élaboration de ses termes de référence, conformément à l’article 5 de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Déjà, à l’ouverture des travaux, le Président IBK avait durci le ton pour fustiger l’absence des ex-rebelles. Il a aussi espéré qu’avant la fin de la rencontre, ils rejoindront le train en marche. Ainsi, le format de cette conférence d’entente nationale a été revu. Au lieu d’être le couronnement du processus de paix, les journées du 27 mars au 2 avril seront consacrées à la mise en place des groupes thématiques. Lesquels seront chargés d’élaborer un avant projet de charte pour la paix, l’unité et la réconciliation qui ne sera validé qu’après consultation de la population à la base.
Donc, la journée d’aujourd’hui n’a été que l’ouverture d’un processus qui ne devrait pas dépasser les 45 jours. Le gouvernement avait déjà accepté ce principe, mais la CMA voulait qu’il soit formalisé par écrit.