Apparemment, la mise en place des autorités intérimaires prévue à partir de ce mardi 28 février à Kidal, continue d’attiser la colère de certains groupes armés mécontents de leur exclusion du processus. Lesquels ont promis de tout mettre en œuvre pour provoquer un nouveau blocage afin que le principe de l’inclusivité prôné par l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali soit respecté.
C’est dans ce cadre que des éléments de la CMFPR II, un mouvement armé de la CMA qui est aussi signataire de l’accord le 15 mai 2015, ont investi hier mardi 27 février les locaux de l’Assemblée régionale de Gao. De sources dignes de foi, ils seraient environ 611 éléments lourdement armés, dirigés par Ibrahima Diallo, chef du Ganda Izo qui occupent actuellement ce bâtiment. Ils ont promis d’y rester à n’importe quel prix jusqu’à ce que la mise en place de ces autorités intérimaires soit annulée. Ce mouvement a déjà montré sa capacité de nuisance en bloquant pendant plusieurs jours aux portes de Gao, les troupes de la CMA de Kidal venues participer aux patrouilles mixtes dans la Cité des Askia.
Selon le nouveau chronogramme, cette cérémonie est prévue à Gao puis à Ménaka, le jeudi 2 mars prochain. Et le lendemain vendredi 3 mars, elle aura lieu à Tombouctou puis Taoudenit. Des ressortissants de toutes ces localités ont promis d’intensifier leurs actions de protestation pour que ces cérémonies soient annulées. Ils demandent également à ce que les compositions des autorités intérimaires soient revues afin que tous les acteurs du processus de paix puissent s’y reconnaitre.
D’où les incertitudes qui tournent autour de la mise en œuvre de cette importante disposition de l’accord pour la paix et la réconciliation, plusieurs fois reportée. Reste à savoir si malgré cette atmosphère délétère, le processus de mise en place des autorités intérimaires va se poursuivre.