Une nouvelle fois, des affrontements meurtriers ont opposé des combattants de la Coalition MSA-GATIA à des extrémistes, dans la soirée du mardi 22 mai dernier, au sud de Indeliman, dans la région de Ménaka. Le bilan fait état d’au moins une dizaine de morts dont trois combattants de la Coalition MSA-GATIA (2 pour le MSA et 1 proche du général Gamou) et le reste dans les rangs des assaillants.
Parmi les victimes du côté des combattants de la Coalition pourrait figurer Sidiham Ag Almaka, un officier du Mouvement pour le Salut de l’Azawad de Moussa Ag Acharatoumane.
Sidiham Ag Almaka avait échappé à la mort, le 1er mars dernier, alors qu’il était en compagnie de Alhader Ag Aguidid, un autre officier du MSA, tué le même jour alors qu’il s’approvisionnait au marché de Talatay. Le MSA avait accusé le HCUA d’être derrière cet assassinat ciblé.
Du côté des assaillants, on signale aussi de lourdes perdes à l’image de Moctar Ould Libnine, un bras droit du chef de Daesch dans le Grand Sahara, Adnane Abou Al-Walid Al-Sahraoui dont le mouvement vient d’être placé par le département d’Etat américain dans la liste noire des terroristes étrangers.
Signalons que ces violences de la soirée du 22 mai sont intervenues suite à une patrouille de la coalition GATIA-MSA qui sillonnait la zone. Celle-ci reproche aux assaillants d’être à l’origine des assassinats de civils dans les localités de Takakaten, le 9 mai et de Takeghat, le 12 mai 2018 faisant une vingtaine de morts. A l’issue des combats de ce mardi 22 mai, les éléments de la Coalition ont réussi à mettre la main sur des armes, des munitions, des mines et des engins roulants.
Il faut dire que pour le moment bien qu’elle soit salutaire, la visite de quelques heures effectuée par le Premier ministre à Ménaka, le 8 mai dernier, n’a pas trop fait évoluer la situation sécuritaire.