Les faits se sont produits, ce mercredi 21 février, tôt dans la matinée, à Indeliman, localité relevant administrativement de la région de Ménaka. Un véhicule blindé de l’Opération Barkhane a heurté un engin explosif causant la mort de deux soldats en l'occurrence le Maréchal des logis-chef Émilien Mougin et le brigadier-chef de 1ère classe Thimothée Dernoncourt. Un troisième occupant du véhicule, François-Xavier Héon, chef de corps du régiment drômois, grièvement blessé a pu être évacué.
Bien qu’aucune revendication n’ait encore été faite, cet acte porte la signature des éléments proches d’Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui, chef de l’Etat islamique dans le Grand Sahara, très présents dans cette zone à cheval entre le Mali et le Niger. Toutefois, il n’est pas exclu que les éléments du JNIM aient apporté leur contribution dans cette attaque. D’autant que les deux groupes ont décidé de s’allier pour combattre l’Opération Barkhane et ses alliés.
Cette situation intervient alors que le commandement de Barkhane était encore sous l’euphorie du coup fatal porté contre plusieurs proches de Iyad Ag Ghali abattu le samedi dernier dans la région de Kidal suite à un raid. Pourtant, depuis un certain temps, les attaques se multiplient contre les forces françaises dans les régions de Ménaka et Kidal. C’est ainsi qu’un groupe allié à l’Etat islamique avait revendiqué une attaque perpétrée le jeudi 11 janvier dernier blessant trois soldats français de l’Opération Barkhane. Par contre, le mode opératoire qui consistait à faire recours à une voiture piégée diffère de celui ayant servi à l’attaque d’aujourd’hui où c’est un engin explosif qui a été placé au passage du véhicule des soldats français. En tout état de cause, ils sont désormais 22 soldats français morts au Mali depuis l'intervention militaire de janvier 2013.