On commence à en savoir davantage sur l’identité des 4 éléments de la garde nationale tuée lors de l’attaque de leur camp, ce matin, à Ménaka. En fait, il s’agit de trois éléments de la garde nationale et un de l’armée de terre. Les trois éléments de la garde nationale ont pour noms : Garde Caporal 9132 Noumoussa Kanté, Garde Mle 12119 Algaline Ag Sahawali, Garde Mle 12692 Yasser Ag Effanfane. Seul l’élément de l’armée de terre n’a pu encore être identifié.
Rappelons que parmi les victimes figuraient 2 proches du député de Ménaka, Badjan Ag Hamatou. Au moins les corps sans vie de deux présumés assaillants ont été découverts. L’attaque bien que n’étant pas encore revendiquée, porte la signature des éléments proches du chef de l’Etat Islamique au Grand Sahara, Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui. Cependant, il n’est pas exclu qu’ils soient aidés par des éléments du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) d’Iyad Ag Ghali. D’aucuns estiment également que cette attaque a été rendue possible à cause de l’implication de certains leaders de tribus locales telles les Chidenharen, qui sont surtout présents dans la localité de Tidermen.
Signalons que cette situation a été favorisée par l’absence d’une grande partie des troupes du MSA et du GATIA dont les chefs respectivement Moussa Ag Acharatoumane et le Général Gamou, sont en tournée de sensibilisation pour la paix dans les régions de Ménaka et Gao. Après leur forfait, les assaillants se seraient retirés vers la frontière nigérienne. Le mode opératoire utilisé dans cette attaque rappelle celui qui a causé la blessure de 3 soldats français de l'Opération Barkhane entre Ménaka et Indeliman, le jeudi 10 janvier dernier.