Dans un communiqué en date du 23 mars dernier, le « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (GSIM) avait revendiqué une embuscade tendue contre les éléments du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), le 19 mars dernier, aux environs de Indelimane, dans la région de Gao. Le groupe a même affirmé avoir tué neuf combattants du MSA, fait un prisonnier et plusieurs blessés et incendié un véhicule.
Depuis un certain temps, à cause de leur engagement dans la lutte contre l’insécurité à Ménaka et au-delà, les combattants du MSA sont devenus des cibles de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) et du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (GSIM). Déjà, plusieurs combattants de ce mouvement impliqué dans le processus de paix, ont été soit assassinés, soit enlevés. S’y ajoutent des attaques contre ses patrouilles.
Toutefois, l’opération évoquée par le GSIM ne semble être qu’une pure invention prouvant que les djihadistes à cause des coups de boutoirs sont vraiment mal en point. En effet, ce jour-là le mardi 19 mars dernier, au lieu d’une attaque c’est plutôt un vol de véhicule dont le MSA a été victime. Ce vol de véhicule serait l’œuvre d’un combattant de la CMA qui évolue au sein du MOC de Gao. Il s’est fait aidé par son jeune frère qui est lui un combattant du MSA évoluant aussi au MOC de GAO. C’est d’ailleurs qui a été fait passer pour le prisonnier dont le communiqué du JNIM fait allusion.
Ces deux frères ont profité de l’absence du chauffeur du véhicule pour s’en emparer et disparaitre dans la nature. Il ne s’agit donc nullement d’une embuscade comme le prétend le GSIM. C’est un simple vol de véhicule comme il en arrive souvent. Surtout que l’identité des auteurs est même connue de tous.