Les dates et le lieu retenus pour le deuxième congrès ordinaire du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatoumane sont désormais connus. En effet, ces assises auront lieu du 14 au 15 mars prochain, à Ménaka, fief de ce mouvement. Des milliers de participants dont des personnalités ont confirmé leur présence à cet événement. Ils seront en provenance de toutes les régions du pays et de la diaspora. Selon les initiateurs, ces assises seront les plus inclusives possible dans la mesure où tous les mouvements signataires ou adhérents à l’accord y seront invités. Il est aussi attendu à ce congrès des représentants de l’administration et même les partenaires du Mali.
Parmi les points inscrits à l’ordre du jour de ce congrès figurent entre autres, le Renouvellement des instances du mouvement ; la nouvelle orientation politique historique ainsi que les perspectives.
Créé en septembre 2016, le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) s’est imposé comme l’un des principaux acteurs du processus de paix. S’inscrivant résolument dans un Mali uni et indivisible, ce mouvement est le tout premier à engager une lutte implacable contre l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger. Il y a perdu de nombreux hommes. Ce n’est qu’après qu’il sera rejoint par d’autres combattants essentiellement du GATIA avec qui il a formé une coalition qui a remporté plusieurs succès militaires contre les éléments de l’EIGS. L’armée française à travers l’opération Barkhane ne s’est intéressée à cette situation que lorsque la menace a développé ses tentacules ailleurs.
Aujourd’hui, grâce à cette lutte menée par le MSA et ses alliés, la région de Ménaka est l’une des plus sécurisées de la zone. En témoigne le retour de l’administration représentée par le chef de l’exécutif local Daouda Maïga et d’autres chefs de services décentralisés de l’Etat. Dans de nombreuses localités de la région, les écoles ont rouvert. Il en est de même pour les centres de santé.
De nos jours, même si insécurité il y a, c’est surtout celle qui frappe toutes les grandes villes ou les centres urbains. Une situation qui relève plus des services de police et de la gendarmerie qui sont déjà établis dans la ville de Ménaka.
Quant à la menace djihadiste, elle a été circonscrite et réduite à son plus bas niveau. Craignant de s’en prendre aux combattants du MSA et ses alliés, les éléments de l’EIGS s’attaquent plutôt aux civils en tentant de provoquer des conflits intercommunautaires. Pour prévenir cette situation, le MSA dont le Secrétaire général est aussi un leader communautaire a organisé plusieurs rencontres pour permettre aux notabilités, chefs coutumiers et traditionnels, les leaders religieux à se parler et à s’entendre pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Ce congrès du MSA marquera certainement un tournant décisif pour ce mouvement dont l’engagement pour la paix et la réconciliation ne souffre d’aucune ambigüité. Signalons enfin que ce congrès au lieu en pleine campagne électorale pour les législatives du 29 mars prochain.