L’attaque est survenue, ce mardi 4 septembre, aux environs de 4h30 du matin. En effet, le camp de la MINUSMA à Ménaka, a été ciblé par des tirs d’obus.
Le bilan provisoire fait état d’un casque bleu légèrement blessé. Pour l’instant, on ignore encore l’identité du casque bleu blessé, toutefois il faut signaler que dans cette zone ce sont surtout les troupes du contingent nigérien qui sont les plus nombreux. Cette attaque a également causé d’énormes dommages aux corimecs (des bâtiments préfabriqués) rendant impossible leur utilisation dans l’immédiat.
Cette attaque n’a pas encore été revendiquée, même si les regards se tournent vers les éléments de l’Etat Islamique au Grand Sahara, même si la quasi-totalité des bases que ce groupe détenait à Ménaka ont été détruites par la Coalition MSA/GATIA appuyée par Barkhane et les Famas. Aussi, ce groupe a récemment perdu de nombreux cadres tels que Sultan Ould Bady qui s’est rendu aux autorités algériennes ou encore Mohamed Ag Almouner, reconnu comme faisant partie des principaux auteurs de l’attaque de Tongo Tongo, en octobre dernier causant la mort à quatre soldats américains et cinq nigériens. Ag Almouner avait été tué dans la nuit du 26 août 2018 dans la région de Ménaka (Mali), par un raid des unités de la force Barkhane.
Par ailleurs, il n’est pas exclu une participation à cette attaque par des éléments du JNIM comme par le passé.
La dernière attaque dans cette zone contre la MINUSMA remonte à novembre 2017 causant la mort de trois casques bleus. C’est dire que les forces en présence dans cette région ont quand même fait de gros efforts en matière de sécurisation des biens et des personnes.