Les faits, remontent au 10 février, en fin de semaine dernière. Ils se sont déroulés dans la région de Ménaka. Les ex-rebelles de la CMA accusent le GATIA et le MSA, de violences et de vols sur les populations civiles.
Les ex-rebelles de la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, ont accusé ces deux mouvements d’avoir volé cinq véhicules ainsi qu’une trentaine de motos à des habitants de Tindarmene, localité située à 120 km au Nord Est de Ménaka, sur la route de Kidal.
Les intéressés ont formellement démenti ces allégations affirmant qu’aucune n’a été commise, mais que les voitures et un nombre inférieur de motos ont bien été récupérées, non pas à des civils, mais à des ex-rebelles soutenus par combattants d’Ansar Dine.
De sources dignes de foi, un convoi de la CMA a bien quitté Kidal pour rejoindre un site de cantonnement proche de Tidarmene. Mais les deux mouvements très présents dans la zone n’étaient pas informés de ce déplacement. Ce qui les a poussés à chasser les visiteurs pour éviter qu’ils ne s’en prennent aux populations.
Finalement, le convoi des ex-rebelles a rebroussé chemin, pour éviter des affrontements. Mais les deux groupes les ont poursuivis. C’est ainsi que des véhicules et des motos ont pu être saisis. Cette tension est intervenue le même jour où se tenaient à Bamako les travaux d’une réunion au niveau ministériel du Comité de Suivi de l’Accord au cours de laquelle des décisions importantes ont été prises pour accélérer la mise en œuvre. Ainsi, il a été décidé de mettre en place les autorités intérimaires et d’opérationnaliser les patrouilles mixtes dans toutes les régions du Nord avant la fin de ce mois. Mais au regard des derniers développements sur le terrain et les tensions entre groupes armés rivaux, il sera difficile d’avancer dans le cadre du processus de paix au Mali.