Rien ne va plus entre certains mouvements de la Plateforme du 14 juin 2014. En effet, la prise de contrôle des check-points de l’armée à Tombouctou par les mouvements arabes de la CMA et de la Plateforme ne semble pas être appréciée par tous. Si au sein des ex-rebelles, cette action n’avait pas été condamnée, du côté de la Plateforme, les positions ne sont pas unanimes.

Ainsi, dans une déclaration lue au journal télévisé de l’ORTM en date du 7 mars, et signée par Me Toureh,  ces agissements ont été condamnés énergiquement.

Dans une mise au point datée de ce vendredi 10 mars, le secrétaire général du MAA-Plateforme, Pr Ahmed Ould Sidi Mohamed a indiqué que cette déclaration de Me Toureh n’engage ni de près ni de loin les mouvements de la Plateforme. Pour lui, l’occupation par le MAA des points de contrôle de l’armée à Tombouctou est l’expression d’un mécontentement général entretenu par les « agissements de certains individus qui s’autoproclament de la présidence de la Plateforme et de tous ces mouvements ». Donc, selon lui, Me Harouna Toureh ne peut parler au nom de tous les mouvements de la Plateforme.

Il a réaffirmé le rejet par les chefs de tribus, de la société civiles de la Plateforme et de la CMA de la « tentative d’imposition d’une autorité parachutée et non représentative des populations de la région de Taoudenit ». Il est donc clair que Ahmed Ould Sidi Mohamed n’approuve pas la nomination de Hamoudi Ould Sidi Mohamed Aggada à la tête du collège transitoire de cette région.

Enfin, il a réitéré l’attachement de son mouvement en tant que membre de la Plateforme au processus de mise en œuvre de l’Accord d’Alger et de toutes ses annexes.