Selon le Dirpub de Kibaru : « La disparition de Koufa ne va pas handicaper les groupes djihadistes au nord du Mali»

Par kibaru

Interrogé par l’Institut Thomas More, sur la mort annoncée d’Amadou Koufa, depuis le 23 novembre dernier, le Dirpub du site kibaru.ml, Housseyne Ag Issa a indiqué que « Kouffa, bien que membre fondateur du JNIM et leader au centre du Mali, n’est pas à mettre au même niveau que d’autres leaders jihadistes connus dans la région du Sahel (Abou Zeid, Belmokhtar, Talha Al Libye). Par conséquent, il estime que « sa disparition ne va pas handicaper les groupes djihadistes au nord du Mali ». Pour lui, le risque est de voir apparaitre un nouveau leader plus radical. Pour illustrer ses propos, il a cité le cas de la montée en puissance de Abou El Hammam. Ce dernier est devenu un chef dangereux alors qu’il évoluait dans l’ombre de Abou Zeid. Ce qui n’exclut donc pas l’apparition d’un nouveau leader de ce groupe. Cela, de la même manière que le mouvement burkinabé Ansarul Islam qui a vu Jaafar Dicko être propulsé à la tête après la mort de son frère Ibrahim Malam Dicko. Les experts de l’institut parlent même d’un dénommé Abou Youssef Al Fulani, décrit comme  « un membre très actif, un chef opérationnel et un proche de Kouffa ». Autre personnage annoncé por prendre un rôle dans le mouvement de Koufa c’est Oumrane Cisse, un juge de la katiba du Macina, actif entre le Macina et le Gourma. Ce dernier est resté esseulé après la mort de son mentor Al-Mansour Ag Alkassim.

Bien que sa mort ait été annoncée puis confirmée par les forces maliennes et françaises, les proches de Koufa continuent de soutenir le contraire. Ils vont même jusqu’à dire qu’il pourrait faire sortir dans les tout-prochains jours un élément sonore sur le réseau social Whatsapp dont il était devenu l’un des plus grands utilisateurs avant sa vidéo diffusée le 8 novembre dernier.

Pourtant, selon le site Le Monde, le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga  a indiqué que Koufa  « est mort des suites de ses blessures dans la forêt de Wagadou où il avait été transporté par les siens ». Toutefois, il déclaré que « Son corps n’est pas en notre possession ». Des propos confirmés aussi par la ministre française des armées, Florence Parly, qui affirmait récemment devant les parlementaires de son pays que 34 autres miliciens de la katiba Macina, affiliée à Ansar Eddine, ont péri dans le raid nocturne mené dans la région de Mopti du 22 au 23 novembre dernier. L’avenir va certainement nous édifier davantage sur cette affaire qui est loin d’avoir révélé tous ses secrets.