Le feuilleton judiciaire opposant Reza Pacha à l’entrepreneur et homme d’affaires malien, Aliou Boubacar Diallo, vient de connaître son épilogue. Selon des informations exclusives en possession de Les Afriques, le tribunal de la cour régionale de Francfort vient de débouter Reza Pacha, en annulant le vote » falsifié et antidémocratique » qui lui avait permis de prendre le contrôle du Conseil de Surveillance de Pearl Gold AG. Exclusif.
Dans nos précédentes éditions, nous annoncions que la bataille politico-judiciaire avait pris des proportions insoupçonnées alors que tout devait se jouer sur la transparence et le respect du droit. De sources crédibles, jointes par Les Afriques, font état de la destitution de tous les administrateurs que Reza Pacha avait mis dans le Conseil de Surveillance de Pearl Gold AG. Une décision sans appel du tribunal de la cour régionale de Francfort. Une victoire sans ambages pour l’homme d’affaires malien, après plusieurs mois de divergences entre administrateurs.
Le dit tribunal a également annulé le vote » truqué et non transparent » sur le principe de la confiance que Reza Pacha avait obtenu de l’Assemblée Générale de Pearl Gold AG. «Le tribunal de la cour régionale de Francfort vient de dire le droit en annulant tous les votes qui avaient permis à Reza Pacha et à ses hommes d’usurper le pouvoir dans Pearl Gold AG», a commenté un spécialiste du droit, interrogé par Les Afriques.
Ce revers, en défaveur de Reza Pacha, met ainsi fin à la vaste entreprise de déstabilisation de Wassoul’Or SA, en vue d’en prendre son contrôle. Ce dernier avait réussi, par des tours de passe-passe, à mettre ses hommes au Conseil de Surveillance de Pearl Gold AG. En son sein, des subterfuges avaient permis d’installer dans le tour de table du Conseil de surveillance de la compagnie des hommes acquis à la cause de Pacha, souffle t-on.
Pour rappel, Pearl Gold AG détient 25% de Wassoul’Or SA, société de l’entrepreneur Aliou Boubacar Diallo, la seule mine malienne du reste majoritairement contrôlée par un malien.
PAR ISMAEL AIDARA, RÉDACTEUR EN CHEF (LES AFRIQUES)