Le chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdal, a été tué au Mali, selon la ministre des Armées Florence Parly qui a confirmé l’info sur son compte Twitter. Ce chef historique du djihad au Maghreb, commandant de plusieurs groupes djihadistes sahéliens, a été tué jeudi au nord-ouest de la ville malienne de Tessalit.
Sa neutralisation par les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, serait intervenue le mercredi 3 juin dernier. Il serait mort en compagnie de plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans la région de Kidal.
Pour l’heure, la confirmation n’a pas été faite du côté des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Toutefois, des frappes de l’aviation militaire françaises ont été rapportées à Talhandak, localité relevant du cercle de Tessalit, région de Kidal, sans que le bilan ne soit déterminé. C’est sans doute à l’issue de ces frappes qui ont causé d’énormes dégâts surtout matériel que la mort de Droukdel alias Abou Mosaâb Abdel Woudoud ou Abou Moussab Abdelwadoud et plusieurs de ses proches est intervenue.
Aussi, même si sa mort est un gros coup porté contre le djihadisme au sahel, ce n’est pas pour autant que le fléau va disparaitre de si tôt dans cette zone.
Surtout que l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) commence à s’affirmer dans cette partie du territoire malien profitant des déchirures entre les communautés. Rappelons que les forces françaises qui ont fait de ce groupe leur ennemi prioritaire au Sahel, ont capturé le 19 Mohamed el-Mrabat, vétéran du djihad au Sahel et cadre important de l’EIGS.
Signalons que c’est en 2004 que Abdelmalek Droukdel, né en 1970 à Meftah en Algérie, avait pris la tête du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu en 2007 Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Aqmi avait rallié, en 2006, le groupe terroriste international Al-Qaida, changement de nom à la clé. La nébuleuse se fixe alors comme mission de fédérer l'ensemble des groupes salafistes en Afrique du Nord.
Toutefois, la prudence doit être de mise puisque ce n’est la première fois que le chef d’AQMI est donné pour mort. Auteur et commanditaire de plusieurs attaques dans les pays du Sahel, il a été condamné à mort par contumace à de nombreuses reprises.
Depuis août 2007, Abdelmaleck Droukdel a été inscrit par les Nations Unies sur la liste noire des terroristes les plus recherchées dans le monde. Il y figure avec d’autres cadres du djihadisme au Sahel tels que Mokhtar Belmokhtar, inscrit en novembre 2003, Yéhia Abou El-Hammam, inscrit en février 2013, Iyad ag Ghali, inscrit le 25 février 2013.