C’est mercredi 16 juin que le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une réunion sur la sécurité au Mali. Pour l’occasion, le Premier ministre Modibo Kéïta est déjà sur place pour faire entendre les requêtes des autorités maliennes sur la nouvelle configuration du mandat de la MINUSMA.
En effet, à quelques jours du renouvellement de ce mandat, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer son renforcement. Ce, pour lui permettre de mieux faire face au problème sécuritaire qui se pose avec acuité. En témoignent les récentes attaques terroristes devenues persistantes et meurtrières. Rien qu’au mois de mai dernier, la MINUSMA a perdu plus de 12 casques bleus en l’espace de deux semaines, dans trois attaques terroristes.
C’est dans ce contexte de recrudescence des violences que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a présenté son rapport trimestriel sur la sécurité au Mali. il y abonde pratiquement dans le même sens que les autorités maliennes en demandant l’envoi de 2 500 militaires et policiers supplémentaires. A cela s’ajoutent la création d’une force d’intervention rapide et le renforcement des moyens de protection des convois. Ce qui devrait permettre à la force onusienne au Mali de dépasser les 13 000 casques bleus.
Ces requêtes seront traitées le 29 juin prochain lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU se prononcera sur le renouvellement du mandat de la MINUSMA pour un an jusqu’au 30 juin 2017. Déployée le 1er juillet 2013, dans la foulée de l'intervention militaire française contre les terroristes qui contrôlaient le nord du Mali depuis mars-avril 2012, la MINUSMA est, de toutes les missions de paix de l'ONU en cours, celle qui connaît le plus fort taux de mortalité violente par rapport à l'effectif. Initialement fixé à 12 000 hommes, celui-ci n’a finalement regroupé que 10 000 hommes.