Au Mali, l’ONU rétrocède une base militaire aux soldats de l’armée malienne pour préparer, entre autre, le déploiement de la force commune du G5 Sahel. Les soldats maliens vont se réimplanter dans cette zone stratégique, un lieu de passage où la sécurité reste volatile.
Le chef d’état-major des forces armées maliennes a voulu marquer le coup. Il est arrivé à bord de son propre hélicoptère, un super-puma flambant neuf récemment acquis par le Mali. Comme pour bien signifier que la montée en puissance de l’armée nationale n’est pas illusoire.
« Cette région fait partie des zones périphériques qui ne sont pas occupées généralement par les forces armées de sécurité, explique M’bemba Moussa Keïta. Donc, dans notre planification pour la montée en puissance du G5 Sahel, le bataillon du fuseau ouest malien sera déployé à Léré, compte tenu de la situation stratégique de cette zone-là. Les forces maliennes feront cela en autonome, cette fois-ci. »
Léré est à quelques kilomètres de la frontière mauritanienne, sur le fuseau ouest de la future force du G5 Sahel, qui va lutter contre les terroristes justement dans ces zones frontalières. Quant à l’ONU, elle poursuit sa stratégie de redynamisation de sa force.
Le général Jean-Paul Deconinck était du voyage. « L’objectif, ici, est donc de retirer cette compagnie, de la ramener sur une autre emprise déjà existante, de façon à ce que j’ai une capacité d’une compagnie nette. Que je peux employer en mode contrôle zone, patrouille et autres… »
Ce seront désormais plusieurs centaines de soldats maliens qui assureront la sécurité de cette zone au centre du Mali, une région de plus en plus instable et menacée par les terroristes.
RFI