Apparemment, la situation sécuritaire au Mali ne semble pas rassurer les personnes vivant sur le territoire national. Ainsi, bien que les affrontements entre groupes armés rivaux aient quasiment cessé, l’on assiste néanmoins à un regain des activités terroristes. Ce qui rend beaucoup plus complexe le processus de retour des réfugiés et déplacés dans leurs terroirs.
A cette situation d’insécurité s’ajoute aussi le fait que ceux qui rentrent chez eux, ne retrouvent pratiquement rien sur place. Ce qui les oblige à retourner sur leurs terres d’accueil.
Selon les opérations d’enregistrement et d’évaluation menées par la Direction Nationale du Développement Social (DNDS) les 21, 22, et 23 février 2016, il y a une augmentation du nombre de personnes déplacées internes au Mali.
De 49 883 PDIs identifiées en janvier 2016, le nombre de personnes déplacées internes dans le pays s’élève désormais à 52 163 individus.
Ainsi, une augmentation de 2 280 personnes déplacées a été constatée durant la période suite aux évènements de Ménaka. Lesquels ont commencé avec l’assassinat, le 16 février dernier, d’un vieux sage d’une tribu touareg de la localité.
En représailles, ses proches ont lancé une expédition punitive tuant ainsi toutes les personnes soupçonnées d’avoir participé au meurtre de cette notabilité. La situation s’est ainsi emballée obligeant les populations à un nouvel exode.