Au Mali, une nouvelle coordination de toutes les associations peules dirigée par l'ancien Président de l'assemblée nationale, Ali Nouhoun Diallo, a vu le jour. Elle a rendu public, samedi 10 septembre, un mémorandum avant de rencontrer des journalistes. L’objectif de ce manifeste est de dénoncer « les exactions commises contre des civils peuls dans le centre du Mali » qui se multiplient ces dernières semaines.
Parmi les signataires du manifeste, il y a des cadres maliens peuls et des sympathisants de la culture peule. Ils ont occupé ou occupent des postes de responsabilité au Mali. Tous affirment qu’il y ait des cas d’injustice à l’égard des civils peuls, souvent injustement considérés comme des jihadistes.
Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, patriarche, coordonne toutes les associations peules du Mali.
« Nous disons qu’il faut arrêter l’amalgame. Tout acte posé par un Peul quelque part, on veut que ce soit toute la communauté peule ?! », s'indigne Ali Nouhoum Diallo, au micro de RFI. Il voudrait « que l’on mette fin » au délit de faciès.
Sans mâcher ses mots, Ali Nouhoum Diallo pointe du doigt certains membres des forces de sécurité du Mali.
« Certains éléments de nos forces armées et de sécurité - qui n’ont pas été suffisamment bien éduqués militairement, politiquement - pour un oui, pour un non tombent sur les Peuls, les ramassent ! Ils sont enfermés ! Spoliés de leurs biens ! Il faut reconstruire la colonne vertébrale de tout Etat : les forces armées et de sécurité », a-t-il ajouté.
Attention, si l’Etat ne fait rien, des groupes armés peuls peuvent très rapidement développer des thèses indépendantistes dans le centre du Mali, prévient l’ancien président de l’Assemblée nationale du Mali.
RFI