Mali : Un week-end sanglant

Par kibaru

Une attaque perpétrée, le dimanche 12 septembre dernier, près de Kolongo, localité située dans le cercle de Macina, région de Ségou, contre l’armée malienne, a causé la mort de trois militaires. L’armée a également annoncé avoir fait trois morts dans les rangs des assaillants. De plus, cinq véhicules militaires maliens ont été brûlés et trois véhicules des assaillants ont été détruits, selon la même source.

Auparavant, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) avait annoncé que trois de ses Casques bleus avaient été blessés samedi par un engin explosif près de son camp à Kidal, dans le nord-est du pays. L’un des blessés serait dans un état grave.

Par ailleurs, deux camionneurs marocains ont été tués samedi à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Bamako, où ils acheminaient des marchandises, par des assaillants non identifiés, selon des sources diplomatique marocaine et sécuritaire malienne.

Toujours, le samedi 11 septembre 2021, six (6) éléments de la Brigade Anti Criminalité (BAC) qui revenaient d’une mission d’escorte de fonds du PMU Mali ont subi une attaque par des individus armés non identifiés. Les faits se sont produits au carrefour de Nara non loin de DIEMA. Le chauffeur, bien que grièvement blessé lors de l’attaque, est toutefois parvenu à extirper du guet-apens son véhicule avec son pneu avant crevé, protégeant ainsi la vie de ses collègues et leur permettant de riposter vigoureusement aux assaillants ». « Le bilan est de trois blessés dont deux dans un état grave.

La veille soit dans la nuit du vendredi au samedi, un chef militaire de la branche Dawsahak du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA-D) répondant au nom de Mohamed Ag Siguidi, a été tué à Tinabaw, dans la région de Ménaka. Ses meurtriers soupçonnés d’appartenir à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) ont également tiré sur un de ses compagnons qui a fini par succomber à ses blessures quelques minutes plus tard. Les faits se sont produits alors que Mohamed Ag Siguidi était tranquillement dans son domicile.

Pour rappel, Mohamed Ag Siguidi avait été arrêté en janvier 2018 par Barkhane. Il sera libéré en octobre 2020 en échange de Soumaïla Cissé et trois otages occidentaux dont la Française Sophie Pétronin.  Après sa libération négociée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) il était censé être le fer de lance dans la guerre fratricide qui oppose depuis un certain temps, cette organisation nébuleuse à l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la région de Ménaka. Le fait qu’il est adhéré au MSA était aussi un danger pour lui dans la mesure où ce mouvement impliqué dans le processus de paix est également très engagé dans la lutte contre l’EIGS. Autant de faits qui exposaient Mohamed Ag Siguidi à des menaces réelles.