Les faits se sont produits ce mercredi 7 septembre, dans la localité de Ber, située à 60 km de Tombouctou. Des individus ont mis le feu au drapeau malien. Ils entendaient ainsi manifester leur mécontentement contre l’arrivée annoncée des militaires maliens dans cette localité.
Tout a commencé la veille, le mardi 6 septembre, lorsque des soldats français de l’Opération Barkhane ont mené une descente dans la ville à la recherche de terroristes. Ils ont procédé à des fouilles et des interrogatoires au sein de la population. A l’issue d’un entretien que le responsable de la CMA a eu avec le commandant en chef de la mission de Barkhane, ce dernier a indiqué que ses forces mèneront des patrouilles, le lendemain soit hier mercredi, avec des militaires maliens. Il a même menacé la CMA de pilonner ses positions avec des avions de chasse au cas où celle-ci s’opposerait à cette initiative.
C’est ainsi que des individus ont organisé une manifestation pour exprimer leur hostilité contre le retour de l’armée malienne. Parallèlement, des responsables de la CMA dans cette localité sont entrés en contact avec le commandement de l’Opération Barkhane au Niger et en France afin qu’elle renonce à cette initiative. Finalement, ce sont manifestants qui ont eu le dernier mot avec l’abandon de ces patrouilles.
Il faut noter que la localité de Ber est toujours sous le contrôle des ex-rebelles de la CMA. Ces derniers continuent à manifester leur hostilité contre toute présence de l’armée et de l’administration malienne.
Cette situation prouve à suffisance la mauvaise foi de certains irrédentistes qui n’arrivent pas à admettre qu’ils ont signé un document dans lequel ils s’engagent à respecter l’intégrité territoriale du Mali, son unité, sa souveraineté et la forme républicaine et laïque de l’Etat. Ces actes montrent qu’ils ne renonceront pas facilement à leurs velléités sécessionnistes. D’où la nécessité d’une intervention claire et sans ambiguïté de la Communauté internationale pour leur faire entendre raison.