Mopti : L’armée française annonce la mort probable de Amadou Koufa

Par kibaru

L’annonce a été faite à travers un communiqué rendu public par l’état-major de l’armée française, puis confirmée par la ministre française des Armées, Florence Parly. En effet, dans la nuit du 22 au 23 novembre 2018, dans la région de Mopti au Mali, les forces françaises de l’opération Barkhane ont indiqué avoir mené une frappe contre des éléments de la katiba d’Ançar Dine du Macina.  

Ce raid des forces françaises a nécessité l’intervention de nombreux moyens aériens : avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et hélicoptères de manœuvre.

Le bilan de cette opération, selon les mêmes sources, a fait une trentaine de morts dans les rangs de la katiba d’Ançar Dine du Macina. Parmi les individus tués figurerait le prêcheur radical Amadou Koufa et ses principaux cadres, selon l’armée française.   

Il faut rappeler que la katiba d’Ançar Dine du Macina est un groupe armé apparu en 2015. Son chef Amadou Koufa est l’un des membres fondateurs du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM) dont l’annonce de la création a été faite en mars 2017. C’est une coalition regroupant 5 mouvements djihadistes opérant dans le Sahel sous la direction d’Iyad Ag Ghali. L’annonce de la mort de Koufa intervient une dizaine de jours après celle d’un autre leader du JNIM à savoir Mansour Ag Alkassoum, chef de la Katiba du Gourma, tué au cours d’un raid français le 12 novembre dernier.

Pour le moment, on attend encore la confirmation de la mort de Koufa par ses chefs au niveau du JNIM. D’autant que depuis son apparition en 2015, ce n’est pas la première fois que sa mort est annoncée. Cette situation intervient aussi deux semaines après la première vidéo du JNIM dans laquelle Amadou Koufa faisait sa première apparition depuis l’annonce de la création de cette coalition.

Bien que l’armée française n’a pas annoncé le lieu exact où cette opération s’est déroulée, des habitants déclarent tout de même avoir entendu de grosses détonations dans la commune de Farimanké, située dans le cercle de Youwarou où est abrité l’une des plus importantes bases de la Katiba du Macina.