Sept militaires nigériens et onze djihadistes présumés ont été tués lundi dans des combats dans la région de Tillabéri (ouest), proche du Mali, en proie à des attaques djihadistes récurrentes, à moins d'une semaine de la présidentielle, selon un communiqué de l'armée.
«Le 21 décembre aux environs de 10 h (9 h GMT), une patrouille des Forces armées nigériennes (FAN) est tombée dans une embuscade tendue par des éléments terroristes lourdement armés sur des motos et à bord de véhicules dans le secteur Taroun, une localité située à 57 km au nord-est de Ouallam», selon ce communiqué du ministère nigérien de la Défense reçu jeudi par l'AFP.
«Le bilan est le suivant: côté ami 7 militaires décédés, deux militaires et un civil blessés. Côté ennemi quatre terroristes neutralisés (tués, NDLR) (...) la riposte spontanée» de l'armée a «permis de neutraliser 7 terroristes» supplémentaires et «de mettre en déroute les assaillants», toujours selon le communiqué.
«Des motos et de l'armement ont été récupérés. Les opérations de ratissage se poursuivent dans la zone», assure le ministère de la Défense.
La région de Tillabéri est située dans la zone des trois frontières Niger-Mali-Burkina. Cette partie du Sahel est touchée par les violences djihadistes - souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, qui ont fait quelque 4000 morts dans ces trois pays en 2019, selon l'ONU.
La circulation des motos y est interdite de jour comme de nuit depuis janvier afin de contrôler les incursions des djihadistes opérant généralement sur des deux-roues.
Cette attaque survient alors que le pays organise dimanche un double scrutin présidentiel et législatif marqué par le départ volontaire du président Mahamadou Issoufou après deux mandats.
Le Niger, pays parmi les plus pauvres du monde, secoué par de nombreux coups d'État, n'a encore jamais connu de succession entre deux présidents élus depuis l'indépendance en 1960.
Dans sa partie sud-est, le Niger est confronté aux attaques des djihadistes de Boko Haram près de la frontière avec le Nigeria. Une attaque revendiquée par Boko Haram, lancée le 12 décembre, à la veille des élections municipales et régionales, contre le village de Toumour, dans le sud-est du Niger, a fait 34 morts.
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