Fin de mission du Premier Ministre au Mali La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Niger : Deuil national de trois jours après le massacre de 58 civils

Par kibaru
illustration

Les autorités nigériennes ont décrété un deuil national de trois jours après le meurtre de 58 civils et plusieurs autres blessés, dans l’attaque qui a visé, lundi 15 mars, des villageois de retour du marché hebdomadaire de Banibangou (Région de Tillabéri). Les assaillants armés ont également incendié deux (2) véhicules, emportés deux (2) autres et mis le feu à plusieurs greniers. A noter qu’à compter de ce mercredi 17 mars 2021, les drapeaux seront également mis en berne durant cette période et sur toute l’étendue du territoire national.

Selon les informations provenant de sources locales recoupées par nos confrères d’actuniger, les individus armés se sont positionnés sur deux axes qui mènent au marché hebdomadaire de Banibangou. Il s’agit de l’axe menant à Darey-Darey et à Chinagoder. Les forains ont été séparés et une ethnie a été particulièrement prise pour cible selon d’autres sources.

Il faut dire que dans cette zone frontalière du Mali, les activités des groupes extrémistes notamment l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont exacerbé les conflits inter-communautaires. En début d’année, plus d’une centaine de civils ont été massacrés dans une attaque contre les villages de Tomabangou et Zaroumdareye ; dans la même zone. Le gouvernement avait alors annoncé l’envoi de renforts dans la zone placée en état d’urgence depuis 2017 ; et où un important dispositif militaire a été mis en place avec l’appui de partenaires américains et français.

Cette attaque survient alors que le Niger vient tout juste de boucler un processus électoral dont le second tour de la présidentielle, le 20 février dernier qui a vu l'élection du dauphin de l'actuel président, Mohamed Bazoum à la tête de la magistrature suprême. Il était opposé à Mahamane Ousmane qui ne reconnaît toujours pas sa défaite et dénonce des "irrégularités". La veille de ce scrutin, un mouvement politico-militaire avait menacé de recourir aux armes au cas où le candidat du pouvoir passerait. Depuis, on ne l'a quasiment plus entendu.