On ne connait toujours pas l’identité des assaillants qui ont ciblé le camp onusien de Tabareybarey, situé à une dizaine de kilomètres de la ville d’Ayorou, non loin de la frontière malienne. Ce camp abrite depuis 2012 environ 10.000 réfugiés maliens. C’est le samedi peu après 22h que l’attaque s’est produite. Elle a été menée par des hommes armés jusqu’ici non identifiés. L’on déplore au moins deux civils tués et plusieurs autres blessés. De sources dignes de foi, les tirs semblaient venir du côté malien. On croirait même à un pilonnage du camp. Rappelons qu’en octobre 2014, un autre camp de réfugiés onusien abritant 6.000 Maliens à Mangaize, proche du Mali, avait été attaqué par des hommes lourdement armés, qui avaient tué neuf membres des forces de sécurité, selon les autorités nigériennes. Deux réfugiés avaient également été blessés par des « balles perdues » dans l’attaque de Mangaize, avait rapporté le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Malgré des frontières considérées comme poreuses, le Niger constitue un îlot de stabilité dans une zone en proie aux troubles. Autour de ce pays, Mali, Libye et Nigeria sont tous confrontés à des groupes armés terroristes. Le nord du Mali est en effet tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda.
Bien qu’ils aient été chassés en grande partie à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, ces groupes continuent d’être actifs à travers des actes de guérilla. Par ailleurs, de nombreuses zones échappent encore entièrement au contrôle des forces maliennes et étrangères.