Niger : un humanitaire américain enlevé, deux personnes tuées

Par kibaru

Un travailleur humanitaire américain a été enlevé vendredi soir au Niger. Les faits se sont produits à Abalak, une préfecture de la région de Tahoua située à 350 km au Nord-Est de Niamey, la capitale. Deux personnes, un élément de la garde nationale et son garde du corps ont été tuées pendant le rapt.

Il est trop tôt pour déterminer l'identité des ravisseurs qui sont repartis vers le Mali. Les autorités ont déclenché une alerte maximum dans la zone», a déclaré une source sécuritaire sous couvert de l'anonymat. «Au moins deux personnes ont été tuées lors de la fusillade» précédant l'enlèvement, a ajouté la source. Elle a indiqué que les victimes étaient probablement des Nigériens. «Des poursuites sont engagées. Toutes les voies menant au Mali sont surveillées.»

 Une région instable

C'est la première fois qu'un ressortissant américain est enlevé au Niger. Un porte-parole du département d'Etat américain, le ministère américain des Affaires étrangères, a indiqué être au courant d'informations de presse sur l'enlèvement d'un citoyen américain au Niger, mais n'a pas souhaité faire plus de commentaire. 

 La région de Tahoua, où a été capturé l'Américain, est instable. Le 7 octobre, 22 soldats nigériens y ont péri lors d'une attaque d'hommes armés venus du Mali contre un site de réfugiés maliens, à Tazalit. Trois soldats ont aussi été blessés, selon l'armée nigérienne. Le Niger a déployé, pour empêcher l'infiltration de groupes armés, un important contingent le long de son énorme frontière avec le Mali, théâtre de plusieurs attaques. Sur le plan diplomatique, Niamey ne cesse de réclamer une résolution du conflit au Mali. 

Depuis quelques temps, les enlèvements d’Occidentaux ont repris dans cette zone. Ce nouveau rapt s’ajoute à celui opéré en janvier dernier à Tombouctou contre la Suissesse Béatrice Stockly dont on est toujours sans nouvel. C’est le même cas pour un couple de médecins australiens, enlevé, dans la même période, dans une localité du Burkina Faso, frontalière avec le Mali, toujours aux mains de leurs ravisseurs.