C’est définitivement confirmé par le gouvernement néerlandais : les Pays-Bas maintiendront leur participation à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), mais avec des effectifs réduits à 290 militaires, dont la tâche se limitera à la collecte et à l’analyse de renseignements.
Cela veut dire que, malgré les appels de l’ONU, les hélicoptères AH-64D Apache et CH-47 Chinook déployés à Gao par la Koninklijke Luchtmacht (KLu) dans le cadre de MINUSMA rentreront prochainement aux Pays-Bas sans avoir été préalablement remplacés.
Or, comme l’a souligné Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, dans son dernier rapport sur la situation au Mali, « l’absence de ces hélicoptères aura un impact négatif sur l’efficacité opérationnelle de la Mission en raison de la diminution de la mobilité et de la capacité à évacuer des blessés et des malades. »
Pendant un temps, le Canada a été pressenti pour fournir les hélicoptères nécessaires à la MINUSMA. Seulement, Ottawa n’a pas donné suite, alors même que le gouvernement libéral de M. Trudeau a fait des opérations de maintien de la paix une priorité pour les forces armées canadiennes.
Cela étant, l’Allemagne pourrait éventuellement fournir cette capacité. Du moins, cette hypothèse n’a pas été exclue par Berlin. « Les hélicoptères sont importants pour la protection de nos soldats et pour l’efficacité de la mission », a encore déclaré, la semaine dernière, Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense, à ce sujet. Cette dernière s’inquiéte surtout des capacités d’évacuation sanitaire de la MINUSMA, lesquelles seront considérablement réduites quand les Chinook néerlandais auront été retirés du Mali.
Mais cela supposerait un engagement militaire allemand accru – 300 personnels de plus – au Mali… Et surtout de pouvoir envoyer des appareils à Gao. Sur ce point, la Bundeswehr dispose d’hélicoptères Tigre et NH-90 – , comme les forces françaises d’ailleurs – mais aussi de Sikorsky CH-53. Seulement, rien n’est encore décidé, alors que le temps presse.
Avec opex