Comme on pouvait s’y attendre, l’agence de propagande « Thabat » bras médiatique d’AQMI a diffusé les images de l’attaque simultanée survenue, le 30 novembre dernier. Perpétrée à la roquette, cette attaque a visé simultanément les camps de Gao, Ménaka et Kidal abritant les forces internationales (Barkhane, MINUSMA, Takuba). Aucune victime n’a été déplorée. On évoque juste de légers dégâts matériels et quelques frayeurs.
Cette attaque a eu lieu tôt le matin en l’espace de quelques heures. L’absence de victime s’explique par le fait que les tirs proviennent de très loin et ont véritablement raté leur cible. A noter que c’est le camp de Kidal qui a été le plus touché avec pas moins d’une dizaine de roquettes qui y sont tombées. Cette attaque a aussi provoqué une véritable panique et une grande psychose auprès des populations craignant le pire.
C’est l’une des rares fois qu’une attaque aussi coordonnée et simultanée survient contre les camps des forces étrangères basés au Mali. Selon « Thabat » cette attaque a été menée par les éléments du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » affilié à AQMI.
Apparemment, l’objectif n’était pas de faire des victimes, mais de délivrer un message. Cette attaque survient un peu plus d’une semaine après la désignation par AQMI de son nouveau chef à savoir le chef du « Comité des notables » Abou Obeida Youssef al-Annabi. Il remplace ainsi Abdelmalek Droukdel, abattu lors d’une opération française dans une localité relevant du cercle de Tessalit, au début du mois de juin dernier. Le nouvel émir d’AQMI n’entend faire aucune concession à la France et ses alliés. Cette attaque vise aussi à prouver que même après la mort du Colonel Bamoussa Diarra, qui dirigeait les opérations dans le centre, le 10 novembre dernier près de Ménaka, le JNIM conserve toujours une certaine capacité de nuisance.