Nouveau chronogramme de l’accord : Les mouvements de l’Entente dénoncent leur exclusion

Par kibaru

A l’issue de la 23e session du Comité de Suivi de l’accord (CSA), tenue en janvier dernier, un nouveau chronogramme d’activités a été adopté en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ainsi, des concertations se sont intensifiées entre le Premier ministre et les leaders des mouvements signataires de la Plateforme et de la CMA.

Toutefois, la Coordination des Mouvements de l’Entente (CME) qui se démêle pour être reconnue comme une quatrième partie à l’accord, estime ne pas être concernée par ce chronogramme et menace d’empêcher la tenue de toutes les activités programmées à cet effet dans les zones où ses troupes sont stationnées.

Il faut indiquer que la CME est composée des groupes armés tels que la CPA, une partie du MSA et du CJA, le FPA et le MPSA. Ces mouvements dénoncent notamment l’exclusion dont ils font l’objet dans la plupart des mécanismes de mise en œuvre de l’accord. Ils condamnent ainsi la violation de l’une des dispositions phares de ce document prônant le respect du principe de l’inclusivité.

Ces mouvements désapprouvent également leur mise à l’écart des discussions autour du chronogramme issu de la 23e session du CSA. Lequel prévoit une série d’activités telles que l’Opérationnalisation des MOC de Kidal et Tombouctou, le report des municipales partielles prévues pour le mois d’avril 2018, l’achèvement de la mise en place des autorités intérimaires et leur dotation de moyens financiers conséquents, le pré-cantonnement des combattants et leur prise en charge, l’organisation du retour des réfugiés et déplacés dans leurs terroirs, la relecture du Code des collectivités, la tenue de consultations sur le redécoupage administratif notamment dans les régions nouvellement créées Taoudéni et Ménaka, etc.

Ainsi, les mouvements de l’Entente ont menacé de s’opposer à la tenue de ces activités dans les zones où leurs troupes sont stationnées. Pour mettre fin à leur menace, ils ont exigé leur implication dans les discussions autour de ce chronogramme et leur intégration dans les différents mécanismes de mise en œuvre de l’accord conformément à ses dispositions relatives au respect du principe de l’inclusivité.