La cérémonie d’ouverture du sommet extraordinaire du G5 Sahel vient de prendre fin, au palais présidentiel de Koulouba. Elle aura été marquée par la présence des cinq chefs d’Etat des pays du G5 à savoir le président Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali, le président Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, le président Mahamadou Issoufou du Niger, le président Idriss Déby Itno du Tchad et le Président Roch Mark Christian Kaboré du Burkina Faso. C’était également en présence du président français Emmanuel Macron. Deux discours ont été prononcés au cours de cette cérémonie. Il s’agit de celui du chef de l’Etat du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, président en exercice du G5 Sahel et de celui du président Français Emmanuel Macron. Notons qu’après la cérémonie, les chefs d’Etat se sont retirés pour un huis clos. Cette rencontre devra ainsi marquer le lancement de la force conjointe du G5 Sahel.
Dans son allocution, président français a annoncé de grandes actions en faveur du développement du Sahel. C’est ainsi qu’il a indiqué que 50% du budget de la coopération iront en faveur de cet espace. Il a rappelé qu’à ce tire, un montant de 8 millions d’euros sera accordé d’ici 2017 pour les pays de la région. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de produire des résultats. Car il y va de la crédibilité de la France et des pays de la région. Parmi ces résultats, il a souligné la nécessité d’accomplir des avancées considérables dans le cadre du processus de paix. Pour lui, le retour de la paix au Mali passe par l’accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, notamment dans ses aspects sécuritaires tels que le désarmement et l’intégration des ex-rebelles. S’y ajoute le processus politique tel que le redéploiement de l’Etat et la décentralisation. Selon, lui, « la sécurité sans processus politique est illusoire ». D’où son insistance sur le second aspect à savoir le développement. Il a précisé le lien entre la sécurité et le développement, rappelant à ses pairs la nécessité d’une mutualisation des efforts. Il a souligné la nécessité d’agir pour le développement du Sahel. C’est dans ce cadre qu’il a annoncé que l’Agence française de développement accordera un montant de 200 millions d’euros sur cinq ans en faveur des Etats sahéliens. Pour ce faire, il a déclaré qu’un directeur régional de cette agence sera bientôt nommé et sera basé à Ouagadougou.
Il a poursuivi en annonçant la création prochaine d’une Alliance pour le Sahel. Laquelle est une coalition de partenaires engagés destinée à mettre en place une aide rapide. Cependant, il a mis l’accent sur une lutte implacable contre la corruption. Par ailleurs, il a rappelé les actions prioritaires que sont l’Education et la Formation, l’Agriculture et le pastoralisme, lutte contre les efforts du changement climatique et la gouvernance en particulier l’efficacité de la justice. Ce que prône le président Macron c’est une rupture vis-à-vis du passé et une efficacité dans les actions axée sur le résultat. Abondant dans le même sens le président IBK a insisté sur la nécessité de mettre fin au chaos qui règne en Libye. Insistant sur le fait que ces actions risquent d’être vaines si cette situation n’est pas maitrisée.