L’épouse du Chef de l’Etat, Mme Kéïta Aminata Maïga, a présidé le samedi 20 février dernier, la Journée pour la paix et la réconciliation organisée par l’association "Main Tendue" au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).
Avec le président du Haut Conseil Islamique, l’imam Mahmoud Dicko, comme parrain et la 1ère vice-présidente de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, Nina Walet Intallou comme marraine, cette activité a bénéficié d’un soutien de taille du ministère de la Réconciliation nationale. Outre certains membres du gouvernement, des personnalités du Nord, des leaders des mouvements armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, il y avait une présence très remarquée des représentants du corps diplomatique accrédité au Mali. Au cours de la cérémonie, tous les intervenants ont prêché pour la Paix et la réconciliation nationale, invitant l’ensemble des protagonistes à se donner la main pour parvenir à une paix véritable et à poser les jalons du développement du Mali en général, et des Régions du Nord en particulier.
Les différents orateurs qui se sont succédé au pupitre ont tous plaidé pour un arrêt total des hostilités avant d’appeler les uns et les autres à s’inscrire résolument dans la dynamique de la paix à laquelle aspire la population malienne.
Selon la marraine de l’activité, non moins vice-présidente de la CVJR, Nina Walet Intalou, cette initiative vise l’adhésion des Maliens aux efforts de paix. Pour elle, cette dernière est un but inévitable. Elle a souligné la nécessité de voir en chaque obstacle une opportunité pour aller de l’avant. Avant de faire savoir que la marche vers la paix est irréversible. Quant au parrain, l’Imam Mahamoud Dicko, il dira qu’avant toute chose « les Maliens sont tous des frères ». Tout en se disant investi d’une mission divine, il a promis que la paix se fera au Mali. Pour sa part, le député de Ménaka, Badjan Ag Hamatou, il a appelé les groupes armés à s’engager sérieusement dans le processus afin que les armes se taisent. Il a déploré la récente détérioration de la situation sécuritaire. Lui répondant indirectement, l’ex-député de Bourem, Ibrahim Ag Assaleh, passé du côté de la rébellion, a, au nom de la CMA et de la Plateforme, indiqué que « la paix ne se décrète pas, mais se construit ». Et qu’une fois obtenue, il faut la rendre durable. Il a assuré que ni la CMA, encore moins la Plateforme sont à l’origine de la récente vague d’attaques terroristes que le Mali a connue. Avant d’indiquer qu’il est temps de se tendre la main sérieusement, et tourner la page des rébellions et des conflits au profit de celle du développement et de la stabilité.
Dans son intervention, le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed a appelé tous les acteurs à se donner la main pour maitriser cette situation qui n’est pas hors de portée. A condition que tout le monde s’y engage sincèrement. Il a insisté sur le fait qu’il est temps de transformer le conflit en dynamique de développement. Pour cela, il a annoncé des projets dont les financements ont été obtenus à savoir les routes Niono-Tombouctou et Bourem-Gao ainsi que le barrage de Taoussa. Mais ceux-ci ne peuvent être réalisés avec l’insécurité qui sévit dans plusieurs localités du nord du pays. Avant d’appeler les populations à s’investir davantage pour une compétition saine afin de gagner la bataille du développement. Abondant dans le même sens, la Première Dame, Mme Kéïta Aminata Maïga a appelé tout le monde au travail. Pour elle, la main ne doit pas être éternellement tendue, il faut se mettre au travail au service du Mali. D’après elle, le pays puise sa force sur le brassage des cultures et les différences.
Dans la soirée, cette belle initiative s’est achevée sur l'esplanade du CICB par des réjouissances populaires au rythme du Takamba, cette musique caractéristique du Nord de notre pays, en présence de Mme la Première Dame.